La cohorte Elfe au centre de la commission écran
Fin avril 2024, la commission sur l’impact de l’exposition des jeunes aux écrans remettait son rapport au gouvernement. La finalité de ce travail ? Proposer diverses recommandations visant à protéger la santé des jeunes.
Parmi les experts de la commission, on retrouvait ainsi Jonathan Bernard, épidémiologiste et chercheur à l’Inserm, dont les recherches sur les facteurs influençant la santé et le développement de l’enfant se basent notamment sur l’étude Elfe.
La commission d’experts a d’ailleurs mobilisé les données liées à la participation aux enquêtes des familles de la cohorte Elfe au sein de son analyse. On y retrouve par exemple diverses mentions des temps d’écrans des jeunes issus de l’enquête 10 ans et demi, conduite en 2022.
Au total, pas moins de 29 recommandations ont été formulées par la commission d’experts. Ces propositions se répartissant en six axes :
- S’attaquer, pour les interdire, aux conceptions addictogènes et enfermantes de certains services numériques afin de redonner du choix aux jeunes
- Protéger, plutôt que contrôler, les enfants : une bataille qui doit se mener et peut se gagner auprès des acteurs économiques
- Assumer et organiser une progression des usages des écrans et du numérique chez les enfants en fonction de leur âge
- Préparer sérieusement les jeunes à leur autonomie sur les écrans, leur donner le pouvoir d’agir et, dans le même temps, redonner toute leur place aux enfants et aux jeunes dans la vie collective
- Mieux outiller, mieux former au numérique et mieux accompagner les parents, les enseignants, les éducateurs et tous ceux qui interviennent auprès des enfants, tout en organisant une société qui remet l’écran et le numérique à leur juste place
- Mettre en place un dispositif ambitieux de gouvernance permettant à la puissance publique de définir une véritable stratégie, de disposer de capacités de pilotage, de pouvoir mieux soutenir les acteurs qui interviennent auprès des jeunes et des familles, et d’informer les citoyens