FAQ
Combien d’enfants participent à l’étude Elfe et comment ont-ils été sélectionnés ?
En 2011, 18 324 enfants et leurs familles ont accepté de rejoindre l’aventure Elfe en France métropolitaine. Les enfants nés en France au cours de 4 périodes précises de l’année 2011 (25 jours au total), dans 344 maternités tirées au sort étaient concernés. C’est la date de naissance de l’enfant et la maternité dans laquelle a eu lieu la naissance qui ont déterminé leur participation à l’enquête.
Pourquoi suivre un échantillon d’enfants sur l’ensemble du territoire métropolitain jusqu’à l’âge adulte ?
C’est la méthode la plus adaptée pour, d’une part, retracer rigoureusement l’histoire des enfants, leurs trajectoires et les évènements qui affectent leur devenir et, d’autre part comprendre la complexité des situations et les relations de cause à effet entre ces facteurs. C’est d’autant plus intéressant que l’environnement des enfants a beaucoup changé au cours des dernières décennies (histoires familiales complexes, prolongement de la scolarité, modification des habitudes alimentaires, réduction de l’exercice physique, accroissement de la pollution atmosphérique et exposition à de nouveaux polluants chimiques).
Quelle est la place du père dans l’étude Elfe ?
Parmi les cohortes étrangères, très peu portent un intérêt au suivi de l’enfant à travers le regard du père. La plupart se limitent plutôt à recueillir des données sur l’enfant en interrogeant la mère. La place et la fonction du père dans la sphère familiale ont fortement évolué ces dernières décennies, impliquant une présence affective et active du père auprès de l’enfant. Ainsi, dans l’étude Elfe, le père est contacté presque aussi souvent que la mère, en tenant compte des situations particulières telles que les séparations.
Comment l’étude est-elle financée ?
L’étude bénéficie de plusieurs sources de financement public : subventions versées par les ministères et institutions partenaires du projet, ou fonds obtenus en réponse à des appels à projets financés par l’ANR (Agence Nationale de la Recherche), notamment dans le cadre du programme « Investissements d’avenir ». Les financements d’ores et déjà obtenus couvrent les premières années de l’enquête et devront être renouvelés à moyen terme.
Quelle est l’utilité de mener une telle étude en France si plusieurs pays à l’étranger l’ont déjà fait ?
La Grande-Bretagne, les pays scandinaves ont depuis longtemps compris l’intérêt des grandes cohortes nationales et sont aujourd’hui les leaders dans ce domaine. Ils ont démontré les bénéfices économiques de l’investissement dans les soins et la protection des jeunes enfants. Mais les différences de mode de vie, de politique familiale et de santé, de contexte culturel et d’environnement ne permettent pas d’appliquer directement leurs résultats au contexte français. C’est pourquoi il était important que la France lance elle aussi une grande cohorte d’enfants afin d’éclairer nos décideurs dans le domaine des politiques sociales et de santé et d’offrir des pistes pour une prévention précoce.
Les réponses à l’enquête Elfe sont-elles obligatoires?
Non. Les parents sont entièrement libres d’accepter ou de refuser que leur enfant participe à l’enquête. Ils peuvent également décider d’arrêter à tout moment sans avoir à justifier leur décision et ils en sont clairement informés à chaque étape de l’enquête. Le consentement des deux parents est systématiquement recherché et la participation de l’enfant à l’étude n’est pas possible si l’un des deux parents s’y oppose.
Comment la confidentialité des informations collectées est-elle assurée ?
Les responsables de l’enquête Elfe ont porté une attention particulière à la confidentialité et la sécurité des informations. La confidentialité est assurée par des procédures sécurisées. Elles ont pour but d’éviter qu’un intervenant puisse avoir accès à la fois aux informations identifiantes (c’est-à-dire permettant de remonter à un individu) et aux autres informations recueillies et ce aux différentes étapes de la recherche. Elles visent également à empêcher que l’on puisse constituer une base unique de données issues des différentes phases de l’enquête. Ces procédures ont été validées par la Cnil.
Les parents ont-ils un retour individualisé sur les résultats ?
Aucun retour individuel n’est prévu pour les parents, tout simplement parce qu’eux-mêmes fournissent les réponses aux questionnaires. Une exception sera toutefois faite pour le résultat de certains prélèvements biologiques, si l’un d’entre eux s’avère très anormal et que l’enfant peut bénéficier d’une prise en charge sûre.